SYNDICAT DES ARTISTES-INTERPRÈTES ET ENSEIGNANTS DE LA MUSIQUE, DE LA DANSE, DES ARTS DRAMATIQUES, ET AUTRES MÉTIERS CONNEXES DU SPECTACLE

21 bis rue Victor Massé
75009 – Paris
Tél. : +33 1 42 81 30 38
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L’industrie du disque en rêvait,
des organisations syndicales l’ont fait.

Le 30 juin 2008, quatre syndicats (CGT, CFDT, CGC, CFTC) offrent nos droits exclusifs de propriété intellectuelle aux producteurs en catimini et en période de vacances, sans aucune consultation des artistes,  par la signature d’un accord collectif avec l’industrie du disque. Ils détruisent ainsi des décennies de combat collectif et de résultats enviés par les artistes du monde entier.
En effet, cet accord, au sein d’une annexe 3 spécifique organise la cession de tous les droits exclusifs des artistes aux producteurs de disques.

Seuls le SAMUP, le SNEA UNSA et le SNM-FO restent fidèles aux artistes et s’y opposent.

Après des années de pression, l’industrie phonographique, vient d’obtenir ce dont elle rêvait depuis des années : un accord qui va lui permettre, avec le soutien et l’initiative de syndicats dont les motivations sont uniquement hégémoniques, d’imposer systématiquement des contrats par lesquels les artistes interprètes seront dans l’obligation de céder tous leurs droits exclusifs pour pouvoir travailler.

Loin de l’intérêt d’une profession qui n’a jamais été consultée, ces syndicats partagent avec l’industrie du disque la volonté de faire disparaître les droits des artistes interprètes et la gestion collective de ces droits. 

Mieux encore, soucieux de ne laisser aucun droit entre les mains des artistes interprètes, cet accord dispose d’une annexe spécifique pour couvrir les enregistrements déjà réalisés avant l’application de l’accord, appelés « fond de catalogue ».
Les producteurs et les syndicats d’artistes signataires qui collaborent à ce dispositif s’engagent à communiquer à l’industrie l’identité des artistes ayant participé à ces enregistrements afin que leur soit « proposé » un contrat par lequel leurs droits exclusifs seront également cédés globalement aux producteurs, d’ailleurs sans supplément de rémunération forfaitaire.

L’extension de la conven¬tion est prévue pour le mois d’avril 2009, c’est l’application du copyright qui est réinventé en France, la transmission dès le contrat de travail de tous les droits au producteur.

Par ailleurs, cet accord organise le transfert et la collecte de nombreuses informations concernant les artistes interprètes et leurs enregistrements en direction et au bénéfice des sociétés de gestion des producteurs, afin de vider la SPEDIDAM de sa substance et confier à l’industrie la gestion des droits des artistes interprètes ! L’industrie du disque ne cache pas sa joie.

Ce sont des années d’efforts pour la reconnaissance de ces droits, leur respect, qui sont anéantis par une poignée d’organisations qui ne représentent dans la profession de la musique qu’elles-mêmes et qui peineraient à justifier d’adhérents concernés par cet accord inique.

Une mobilisation est nécessaire contre un accord honteux. Il est indispensable de s’opposer à ces manœuvres et de réunir les artistes interprètes qui veulent se mobiliser pour la défense de leurs droits.
C’est la raison pour laquelle les artistes ont créé l’Association pour le Respect des Droits des Artistes Interprètes.
Le SAMUP vous propose de rejoindre cette association en y adhérent. La cotisation annuelle 5 euros.
Association pour le Respect des Droits des Artistes Interprètes [APRDAI]
www.arpdai.fr
aprdai@aprdai.fr