SYNDICAT DES ARTISTES-INTERPRÈTES ET ENSEIGNANTS DE LA MUSIQUE, DE LA DANSE, DES ARTS DRAMATIQUES, ET AUTRES MÉTIERS CONNEXES DU SPECTACLE

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Les orchestres privés

Les ensembles

La vulnérabilité des ensembles, dont les marges de manœuvre en termes financiers s’avèrent extrêmement réduites, se développe. Certaines formations connaissent, actuellement, des difficultés sérieuses suite notamment au retrait des tutelles.

Toutefois, ces professionnels résistent, au marasme économique : les abonnements aux concerts ont été vendus et les subventionnements sont, pour le moment, globalement assurés.

En revanche, les ensembles spécialisés, et leurs musiciens intermittents, se trouvent dans une situation de précarité accrue, face à la conjoncture.

Les professionnels le savent, les baisses de financements affectent généralement les budgets artistiques plutôt que les budgets administratifs ou techniques ce qui est paradoxal.

Pour ces ensembles, les résidences d’ensemble, au sein de salles de spectacle, constituent un enjeu capital. Les ensembles y trouvent un équilibre indispensable à leur développement professionnel.

Dépendant des politiques publiques et de la générosité privée, ce secteur de la musique s’apprête à vivre des jours difficiles en 2010 dans un contexte dit de crise financière.

Depuis plusieurs mois, il n’y a pas un jour sans qu’un projet soit reporté ou annulé. Les ensembles professionnels instrumentaux et vocaux spécialisés sont en première ligne des réductions budgétaires en terme de baisses ou gel de subventions, de chute des prix de vente et de coproduction ou encore baisse du mécénat.

Dans ce contexte, le ministère de la Culture n’assume plus son rôle de garant de la bonne marche des entreprises du secteur. Il pratique un double discours où le décalage entre effets d’annonce destinés à rassurer un secteur en difficulté ne trompe personne.

Les ensembles musicaux spécialisés contribuent à la diversité et au dynamisme musical de notre pays. Le constat de leur précarité devrait amener l’État et les collectivités au respect de leurs engagements pris, à travers une politique culturelle courageuse.

Outre le maintien d’un périmètre budgétaire raisonnable il faut impérativement :

– Pérenniser et renforcer les conventionnements des ensembles musicaux
– Supprimer le gel des subventions 2009
– Inciter les réseaux à l’accueil de leurs équipes par le biais de cahiers des charges
– Développer une politique de nominations rééquilibrant la place de la musique savante dans les salles pluridisciplinaires et une reconnaissance de l’importance économique, culturelle et sociale de ces structures.